Interview exclusive : Hélène Déom, entrepreneure slasheuse rédactrice & archéo-anthropologue

En exclusivité, découvrez Hélène M.A. Déom, une entrepreneure slasheuse qui jongle avec l’anthropologie physique, la rédaction et la correspondance presse locale au quotidien… Métiers modernes ou atypiques, ce sont des choix qu’elle a fait suite à ses compétences et ses préférences. Comme tout le monde, ce n’est pas tous les jours faciles mais concrètement qu’est-ce que c’est ?! Profitez de cette interview inédite pour en apprendre davantage sur quelqu’un qui pourra être bientôt UNE de vos partenaires de communication préférée !

C’est un exercice un peu bizarre mais j’ai choisi – par facilité – de jouer mon propre interviewer (pas de panique, ce n’est pas de la schizophrénie^^). Pourquoi ? Car je me suis aperçue que je faisais un peu cordonnier mal chaussé en ne parlant pas beaucoup de moi ni de mon parcours avec des mots et des phrases qui veulent en dire plus (plutôt que des lignes style CV). Et tant qu’à faire, je connais mes questions par cœur ! 🙂

C’est quoi Métaphyse ? Comment ça a commencé ?

Métaphyse, c’est une activité professionnelle qui a commencé il y a 5 ans. À l’époque, je l’ai appelée TIBIA parce que j’avais dessiné un tibia sur ma carte de visite. Je sortais de l’université, mon diplôme d’anthropologue physique et d’archéologue funéraire en poche. Je me suis lancée avec un peu de chance et beaucoup de « saisie des opportunités aux bons moments » il y a plus ou moins 6 ans (2014). Je connaissais déjà un archéologue pas loin de chez moi et il s’est avéré qu’ils ont trouvé un sarcophage mérovingien de manière fortuite dans un village de la région. La presse s’était ruée sur le sujet et je lui ai demandé s’il avait besoin d’un coup de main (après avoir demandé à l’anthropologue du Bruxelles si elle s’en chargeait), il a de suite dit que je pouvais venir le lendemain matin au bureau. C’est cet archéologue qui m’a parlé de Smart pour pouvoir bosser… J’ai fini par rejoindre la coopérative Smart en 2015 (à l’époque, ça s’appelait SMartbe) et depuis, grâce à ce système d’entreprise partagée, j’ai pu répondre aux appels d’offres des archéologues qui travaillent à l’AWaP (auparavant c’était seulement un département au sein du Service Public de Wallonie).

Aujourd’hui, vous ne faites pas que de l’anthropologie physique….

Non, en effet. Le problème principal quand on travaille comme ça, un peu en « freelance », c’est qu’on est seul.e.s. Et faire de la recherche seule, c’est compliqué car il y a toute la paperasse administrative, le marketing et la prospection qui prend un peu de temps à côté. Sans parler de la quantité de ressources (outils, bibliographie, espaces, etc.) auxquelles on n’a pas accès en faisant ainsi cavalier seul. Et puis, les budgets de l’archéologie sont limités ! Même s’il y a beaucoup de boulot dans ce domaine, on est limité par les finances et l’administration. Vous n’êtes sûrement pas sans savoir que la paperasse en administration publique prend du temps (souvent plusieurs mois). Donc seule et avec le budget limité, je me retrouvais au chômage entre deux et six mois par an… (l’intérêt de Smart est que je pouvais prétendre à quelques allocations de soutien pendant ce temps, même si ça me déprimait totalement). Et c’est pire quand ils ont transformé l’institution en AWaP car depuis, ils ont autre chose à gérer que faire avancer la recherche archéo-anthropologique !

Du coup, qu’avez-vous fait ?

Vu que je ne supporte pas de ne rien faire (et encore moins de dépendre de quelqu’un financièrement), j’ai décidé de développer d’autres aspects de mon activité en exploitant mes « talents » pour subvenir à mes besoins. C’est comme ça que je me suis penchée sur le marketing digital, la rédaction d’articles de blog et les pages web (il faut dire que j’ai parfois regretté d’avoir choisi l’histoire de l’art et l’archéologie plutôt que l’informatique à l’université).
J’ai passé des certifications, suivi des formations diverses et j’ai développé mes compétences en m’entraînant sur mon blog.

Est-ce ainsi que l’aspect rédaction a émergé dans votre activité ?

Oui mais c’est seulement progressivement que je me suis aperçue que ce que j’écrivais était apprécié. D’ailleurs, la rédaction du Proximag a suffisamment apprécié me compter parmi leurs correspondants locaux (cela fait un an maintenant).

Et c’est devenu une passion ?

En fait, j’ai toujours adoré écrire. Depuis mes 16 ans, je voulais « devenir écrivaine »… sauf que je ne savais pas du tout sur quoi écrire ! J’avais bien quelques idées typiques d’adolescente amatrice de mystères et de romantisme mais rien de vraiment intéressant à faire lire à des lecteurs.
C’est un de mes rêves qui se réalise… Et j’adore ça !
Qui aurait cru il y a 15 ans que je serais « du métier » aujourd’hui ? Probablement personne !

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement ?

Ce que j’aime avant tout, c’est d’utiliser une de mes compétences pour parler d’entrepreneurs et autres passionnés de leurs activités et projets. Et quand ce sont des gens du coin, c’est encore mieux (je suis un peu attachée à ma province du Luxembourg, j’avoue, je la trouve belle, riche… et trop souvent oubliée).

Pourquoi avez-vous appelé votre activité Métaphyse ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

Une métaphyse, c’est l’endroit où les os longs humains (et animaux) grandissent. C’est la zone de croissance entre les extrémités (épiphyses) et le milieu de l’os (diaphyses). Cet espace qui nous grandit fait le point commun entre les histoires de vie des entrepreneurs et artisans que je partage et les études anthropologiques que j’effectue pour les archéologues et responsables du patrimoine (musée) afin de mieux connaître les populations anciennes au niveau de leur biologie mais aussi au niveau de leurs activités, des stress et maladies qui ont marqué leurs os.
Avec le recul, je me suis dit un jour « en fait, dans les deux cas, je partage des histoires de vie (actuelles ou passées) qui ont grandi/enrichi des êtres humains et peuvent nous faire grandir nous aussi… » C’est un peu recherché mais c’est comme ça que je fonctionne, avec mon bagage et mes intuitions.

En tant que rédactrice, vous avez décidé de bosser comme copywriter tous contenus ou de vous spécialiser ?

À la base, je faisais surtout de la rédaction tout contenu, web (copywriting, storytelling, etc.) et presse. Mais en regardant les articles que j’ai rédigé et le retour des personnes interviewées, je me suis aperçue que je faisais – un peu malgré moi – des portraits, que j’essayais de dépeindre les personnalités des gens que je rencontrais, d’expliquer leurs passions et mettre en avant leurs valeurs.
Je ne dis pas que j’ai toujours réussi à le faire, mais avec les gens avec qui j’ai le meilleur feeling, ça a été perçu comme tel. Il faut dire que j’ai un atout en plus, c’est mon empathie et ma sensibilité. Elles me permettent de comprendre la personne en face de moi et de vraiment chercher à la cerner.

Sans diplôme de journaliste, ça ne doit pas être simple…

Au début, c’est ce que je pensais. Mais je ne me sens pas vraiment comme une journaliste (même si parfois je me présente comme tel pour simplifier les rencontres et échanges Proximag). Je ne suis quand même pas sans base, mes diplômes d’archéologue en Belgique, je les ai eu en facultés de philosophie et lettres…
Au final, j’ai développé mes propres stratégies d’interview… je ne vais pas vous dévoiler les détails mais grosso modo, je me base sur un échange de personne à personne pour comprendre le métier de la personne, ses émotions, passions en toute sympathie (quitte à poser des questions stupides) afin de bien comprendre le tout et pouvoir faire une synthèse qui explique bien qui est cette personne.

Vous avez aussi développé des partenariats, apparemment

Oui, en effet. J’ai trouvé que des plateformes web (sites web) et de larges communautés sur réseaux sociaux étaient un vrai plus pour les gens qui souhaitent se faire connaître. C’est pour cette raison que je travaille avec Shootlux et Info-lux.

Vous ne les voyez pas comme des concurrents ?

Non, absolument pas.
Selon moi, entre eux, ils ne sont pas rivaux car ils n’ont pas le même public cible.
Et par rapport à moi, non plus. De même pour les autres rédacteurs et copywriters de la région. Je pars du principe que j’ai un style et des produits qui ne plairont pas à tout le monde et qu’il faut plus qu’une rédactrice en Gaume pour aider tout le monde à écrire sur leur site web, leurs réseaux sociaux ou dans la presse.
Je suis la première à m’allier avec d’autres ou conseiller d’autres personnes qui sont plus appropriées à ce que la personne recherche.

Vous proposez aussi des contenus web, pourtant

Oui car j’ai toujours adoré chipoter sur internet… Avec mon diplôme et mon expérience dans le web, je connais les astuces majeures qui permettront aux portraits et autres textes que je rédige d’être référencés par Google… 🙂 Idéal pour attirer les clients, non ?

Merci. Un petit mot pour la fin ?

Chers visiteurs de cette page d’interview, si vous êtes intéressé par des portraits rédigés avec cœur, contactez-moi.
Nous parlerons avec plaisir de vos objectifs et de ce que je peux faire pour vous. Prenez rendez-vous avec moi pour un appel découverte gratuit 🙂

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Publié par Hélène M.A. Déom

Autrice belge, chroniqueuse sans emploi fixe, rédactrice et partageuse enthousiaste, fondatrice du Journal des Lumières et entrepreneure slasheuse de 32 ans.